Pro Tools, FL Studio, Ableton… quel DAW pour débuter ?

Le terme DAW (Digital Audio Workstation)

Un DAW (pour ceux qui sont à l’aise en anglais : « do » ou plus simplement D.A.W), c’est un logiciel permettant de créer de la musique, faire de l’enregistrement ou encore de la post-production : habillage sonore, post-synchro par exemple. Ces logiciels regroupent un certain nombres de fonctions telles que le séquençage, c’est à dire l’exécution d’une séquence musicale, et le mixage où l’on va traiter nos différents signaux dans le but d’obtenir une cohésion d’ensemble

En français, le terme équivalent serait « logiciel de MAO » puisque la Musique Assistée par Ordinateur va englober les fonctions mentionnées plus tôt. Quand on débute, on devient facilement submergé de termes – pour la plupart anglophones – ce qui n’aide pas à décider du logiciel qui nous verra évoluer dans le domaine du son. Je vous propose ici un rapide guide pour vous familiariser avec les notions de bases du milieu, et pour vous aider à choisir parmi les nombreux DAW du marché.

Définir ses objectifs

Chaque logiciel étant conçu avec une ergonomie précise, il est important de savoir précisément ce que l’on souhaite faire avec. Par exemple, vous avez certainement déjà entendu dire que pour faire du beatmaking, le DAW incontournable en la matière, c’est FL Studio. Mais pourquoi ça ?

En effet, certains DAW sont réputés pour être l’idéal quand on veut faire du beatmaking, de l’enregistrement, du mixage etc. Mais cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas tout faire sur un seul logiciel ! Dans les DAW les plus populaires du marché, il est tout à fait possible de réaliser tout ça. Ce qui change, c’est comment y parvenir, et quels sont les outils à notre disposition pour pouvoir faire ces différentes activités. Pour reprendre l’exemple de Fruity Loops, il est vrai que c’est le logiciel le plus intuitif pour arriver à faire des instrumentales très rapidement. Son architecture a été créée ainsi et c’est ce qui l’a rendu très populaire au sein des communautés de beatmakers. En revanche, beaucoup se tourneront vers un autre DAW lorsqu’il est question d’enregistrer de la voix, par exemple. Même si Image-Line, les développeurs de FL Studio, ont beaucoup travaillé et amélioré la fonction d’enregistrement, le logiciel reste peu adapté à cela en termes d’ergonomie et de facilité d’utilisation. Mais assez parlé de FL Studio, passons en revue les DAW les plus populaires avec leurs points forts et faibles.

Les 4 DAW les plus répandus

Le but ici n’est pas de faire un classement de ces logiciels mais plutôt de réduire l’ampleur du choix et éviter le vertige. J’ai sélectionné les 5 DAW les plus répandus et ce qui fait d’eux des incontournables.

I – Pro Tools

Véritable machine de guerre, c’est l’outil numéro un des studios d’enregistrement du monde entier. Si je dis enregistrement, ça n’est pas pour autant sa seule utilité, loin de là. Il est également un outil de mixage très puissant, permet de faire de la post-synchro grâce à une fenêtre d’édition de grande précision, et tout un tas d’autres choses. Ceci dit, si vous débutez, je ne pourrai assez le déconseiller – à moins de se former. C’est un peu la langue maternelle de l’ingénieur du son, à l’école on est forcé de l’apprendre mais on peut toujours en apprendre une autre à l’avenir.

Son interface complète ne fera que décourager un amateur, d’autant plus qu’il fait parti des logiciels les plus onéreux du marché. Optimisé pour macOS, je conclurai en disant qu’il s’adresse particulièrement à des besoins professionnels. C’est pourquoi de part sa réputation son ancienneté il demeure toujours aujourd’hui une référence en la matière : et il ne se fera pas facilement remplacer.

II – FL Studio

Comme dit plus tôt, nous avons là un logiciel beaucoup plus facile à prendre en main puisqu’il ne nécessite pas d’expérience particulière pour commencer à explorer la création musicale. Avec sa fenêtre d’édition type « bac à sable », il suffit d’y glisser des échantillons et des patterns MIDI pour faire un arrangement en toute simplicité. Le mixeur intégré répond totalement aux besoins de quelqu’un qui débute, tout en étant ergonomique; ses capacités peuvent devenir limitantes dans un contexte plus poussé. En plus de cela, si vous vous lancez dans le beatmaking, vous pouvez être sûr que vous rencontrerez de nombreux utilisateurs de FL. Il faut souligner que c’est l’un des rares logiciels qui ne demandent pas d’acheter les nouvelles versions, c’est ce qu’ils appellent « mises à jour gratuites à vie ».

III – Logic Pro

Le DAW signé Apple, c’est Logic Pro. Il se distingue par une interface plutôt intuitive et son intégration à macOS. Logic Pro est l’ami des compositeurs et producteurs de musique pop puisqu’il offre une large gamme d’instruments virtuels et émulation d’effets qui permettront de bien sonner. Pour certains, la prise en main peut être déstabilisante si l’on maîtrise déjà des logiciels comme FL Studio ou encore Ableton Live. Le langage du logiciel n’est pas du tout le même, mais il permet néanmoins de faire de bons arrangements, enregistrements et mixages.

IV – (Ableton) Live

Tout le monde l’appelle Ableton (a-beul-tonne), mais son vrai nom c’est Live. C’est un logiciel d’abord conçu pour la performance… live. Son interface permet de jouer des boucles de séquences, mais aussi de basculer sur une fenêtre d’édition et d’y faire un arrangement comme dans n’importe quel autre DAW, le tout en un seul clic. Ce logiciel est également très populaire chez les auto-produits qui y voient un excellent compromis entre interface intuitive et possibilités de création infinies. En effet, c’est un DAW qui peut devenir une véritable machine quand on y explore toutes les possibilités. On retrouve sur internet de nombreux artistes qui l’utilisent, aussi bien pour de la pop que pour de l’électro, techno, et autre styles plus « rave ».

Conclusion